Bénin : Yango sommée de suspendre ses activités pour cette raison...

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Le 5 décembre 2024, Jacques Ayadji, Directeur des Transports terrestres et aériens du Bénin, a officiellement ordonné l’arrêt immédiat des activités de Yango sur l’ensemble du territoire national. Cette décision fait suite à des irrégularités relevées dans l’exploitation de la plateforme de transport.

Selon les autorités, Yango a mis en circulation des véhicules immatriculés au Bénin et arborant la marque de l’entreprise, sans avoir obtenu les autorisations requises pour exercer légalement l’activité de transport de personnes. Ces véhicules opéraient notamment dans la ville de Cotonou et ses environs, en violation flagrante de la réglementation en vigueur.

Face à cette situation, les autorités béninoises ont décidé de passer à l’action. Dans une notification officielle, Jacques Ayadji a sommé Yango de cesser immédiatement ses opérations et a invité la société à soumettre une demande d’autorisation formelle. Ce n’est qu’après une éventuelle validation de cette demande que l’entreprise pourra envisager de reprendre ses activités, dans le respect des lois en vigueur.

Une entreprise à l’expansion rapide mais controversée

Yango, une plateforme de transport initialement développée par Yandex Taxi, est désormais gérée de manière indépendante par RideTechnology Global FZ-LLC, une entreprise basée à Dubaï. Depuis son lancement en version bêta en octobre 2018 à Abidjan (Côte d’Ivoire) et en Finlande, Yango a connu une croissance rapide. L’entreprise s’est notamment implantée en Israël en décembre 2018, où son modèle de tarification fixe a suscité des controverses, attirant l’attention des régulateurs locaux.

Cependant, face aux défis réglementaires, Yango a dû ajuster ses activités dans certains pays. En mars 2024, la société a cédé ses opérations en Israël à un acteur local, marquant un tournant dans sa stratégie d’expansion.

Au Bénin, cette suspension forcée met en lumière la nécessité pour les entreprises technologiques internationales de s’adapter aux cadres réglementaires spécifiques à chaque marché, sous peine de sanctions sévères.

Comlan S.