Le Tofâ et la Constitution : Le Gouvernement Talon clarifie sa position
Bénin

Le porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Léandre Houngbédji, a apporté des éclaircissements, lors de sa sortie médiatique du vendredi 17 janvier 2025, sur la pratique ancestrale du Tofâ et sa distinction avec la Constitution du Bénin, réaffirmant ainsi l'attachement du gouvernement à l'ordre constitutionnel en vigueur. Selon le Secrétaire général adjoint, Porte-parole du gouvernement, « le Tofâ n'a pas une dimension institutionnelle » et ne saurait être comparé à la Constitution du Bénin. Il a insisté sur le fait que cette coutume, bien qu'importante sur le plan culturel, n'a aucune influence directe sur les décisions politiques et institutionnelles du pays.
Le porte-parole a également souligné que, bien que le gouvernement soit ouvert aux « conseils constructifs venant des personnes avisées », il ne permettrait pas que des interprétations du Tofâ qui s’écartent des principes constitutionnels prennent le pas sur la loi fondamentale. Pour Wilfried Léandre Houngbédji, la Constitution, révisée en 2019, reste claire : le président de la République ne peut exercer plus de deux mandats au cours de sa vie. Dans ce contexte, il a rappelé que le président Patrice Talon, dont le deuxième mandat prendra fin en mai 2026, ne prévoit pas de révision de la Constitution pour prolonger son mandat.
« Ce n’est pas dans nos plans », a affirmé fermement Wilfried Léandre Houngbédji, répondant aux préoccupations croissantes concernant une éventuelle modification de la loi fondamentale. Le porte-parole a également rapporté une conviction forte du président Patrice Talon lui-même : « Si je ne suis pas capable de partir et de voir faire mes successeurs, c'est que j’ai échoué », a-t-il souligné, précisant que cette déclaration illustre la vision du président Patrice Talon sur la succession politique et la nécessité de respecter les règles démocratiques.
Ainsi, le gouvernement béninois a remis les pendules à l'heure après les propos troublants du prêtre Fâ David Koffi Aza, qui a été désavoué par ses pairs du comité des rites vodouns du Bénin.
Armand D.
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