Le président Patrice Talon a mis fin aux spéculations : il ne briguerait pas un troisième mandat. À l’occasion d’une interview accordée à nos confrères de Jeune Afrique, le Chef de l’État béninois a réaffirmé son engagement envers la Constitution qu’il a lui-même renforcée, limitant le nombre de mandats présidentiels à deux. Il a précisé que le Bénin se distingue des autres nations et ne saurait être entraîné dans une quelconque violation de ses textes ou dans une logique de mandats indéfinis.

À propos des élections présidentielles prévues pour avril 2026, Patrice Talon a assuré qu’il n’envisageait pas un retour à la présidence. « Le prochain président du Bénin sera mon président, celui de mon pays, de ma famille, de ma communauté et de tout ce qui m’est cher », a-t-il déclaré. Toutefois, il a souligné qu’il resterait vigilant pour que son successeur ne remette pas en cause les réformes qu'il a mises en œuvre au cours de son mandat. « Il est évident que je serai attentif à ce qu’il n’ait pas pour projet de déconstruire les réformes que nous avons accomplies en dix ans grâce aux efforts et aux sacrifices de tous les Béninois. Mon choix, mon action et mes prières seront orientés vers le meilleur des candidats », a ajouté le président.

Le processus de désignation du futur candidat en cours

Concernant la désignation de son successeur, le président a précisé que le processus n’était pas encore finalisé. « C’est en cours. Je le dirai clairement le moment venu, mais le plus tard possible, afin de ne pas perturber inutilement l’action gouvernementale. Nous avons, pour l’instant, d’autres priorités », a-t-il expliqué. Cette déclaration met ainsi un terme à la polémique sur un éventuel troisième mandat.

Il convient de rappeler que les réformes récentes stipulent que le prochain président de la République devra être issu des formations politiques. Dès lors, il appartient à ces dernières d’organiser le processus de désignation des candidats potentiels pour les élections de 2026.

Armand D.