Entre la France, où elle poursuit sa formation sportive, et le Bénin, pays d’origine de ses parents, Mathilde Lando, jeune handballeuse de 18 ans, trace sa route avec détermination. Elle vise un objectif clair : rejoindre l’équipe nationale béninoise. Portrait d’une sportive engagée, entre deux cultures.

Un parcours prometteur

Mathilde Lando n’a que 18 ans, mais déjà une décennie de handball derrière elle. Née à Brest, cette Franco-Béninoise de 1,70 m pour 70 kg a commencé le handball à l’âge de 8 ans. Passée par le Pôle Espoir de Bretagne de 2021 à 2023, elle évolue aujourd’hui au Centre Labellisé d’Entraînement Féminin de Brest (CLE), tout en poursuivant ses études en classe de terminale.

Sur le plan sportif, elle porte cette saison les couleurs du Brest Bretagne Handball (BBH), où elle joue en National 3 et National 1, et a également évolué au sein du Pont de l’Iroise Handball (PIHB). Une trajectoire qui témoigne de sa passion et de son engagement pour le handball.

La passion du collectif

« Ce qui m’a donné envie de jouer au handball, c’est l’esprit d’équipe, la combativité, l’intensité des duels », confie-t-elle. Ce goût de l’effort et du dépassement de soi, Mathilde le cultive au poste de pivot : « Ce poste me plaît particulièrement pour les duels avec l’adversaire, mais aussi parce qu’il est central dans le jeu. »

Parmi ses atouts sur le terrain, elle cite sa combativité, sa force physique, son explosivité et... sa bonne humeur.

Le Bénin au cœur

Si Mathilde a grandi en France, ses racines béninoises sont bien présentes. « Mes deux parents sont originaires du Bénin. J’ai eu la chance de visiter le pays à plusieurs reprises dans mon enfance. Une partie de ma famille y vit encore. »

Pour elle, avoir la double nationalité est une richesse : « C’est une fierté. Ça me rappelle d’où je viens. » Grâce à sa mère, elle a été bercée dans les deux cultures, ce qui forge aujourd’hui son identité.

Un rêve en couleurs béninoises

Son ambition ? Représenter le Bénin sur la scène internationale. « Ce qui me motive à défendre les couleurs du Bénin, c’est de garder un lien fort avec le pays et de jouer à haut niveau. Je veux apporter mon énergie, mon expérience, et rendre fiers mes parents, ma famille et tous les Béninois. »

Déterminée, elle se prépare avec sérieux : entraînements quotidiens, analyse vidéo, et préparation mentale via l’imagerie mentale sont au programme.

Des modèles inspirants

Quand on lui demande ses sources d’inspiration, elle cite sans hésiter Dika Mem et Pauletta Foppa, deux figures emblématiques du handball français. À leur image, Mathilde Lando espère tracer son propre chemin, entre exigence, passion, et engagement.

Mathilde Lando, l’atout pivot entre performance et engagement

À son poste, Mathilde Lando affiche une vitesse maximale aérobie (VMA) de 18, un indicateur clé de la capacité à soutenir un effort intense. Une telle VMA la place dans la catégorie des très bonnes performances, généralement située entre 18 et 20. À titre de comparaison, une VMA moyenne se situe entre 15 et 17,5, tandis qu’une VMA inférieure à 15 est jugée insuffisante.

Pivot redoutable, elle inscrit en moyenne quatre buts par match, témoignant de son efficacité offensive. Mais au-delà des statistiques, c’est son engagement qui marque les esprits. Son ambition de porter les couleurs du Bénin ne se limite pas à un objectif sportif : c’est une véritable déclaration d’appartenance, un lien fort avec ses racines. Un atout de taille pour une équipe nationale en quête de talents porteurs d’avenir.

Naofal Ishola