Décès du pape François 1er : le dernier message du 266e successeur de Pierre

Condoléances


Post Image

« Chers frères et sœurs, c’est avec une profonde affliction que je dois vous annoncer le trépas de notre Saint-Père François. » C’est par ces mots que le cardinal Kevin Farrell a fait part ce lundi matin du décès du pape François 1er, 266e souverain pontife de l’Église catholique.

L’évêque de Rome s’est éteint paisiblement à l’âge de 88 ans dans sa résidence de la Casa Santa Marta, au cœur du Vatican. « Le pape François a rejoint la maison du Père. Sa vie entière a été consacrée au service du Seigneur et de son Église », a déclaré le cardinal Farrell, visiblement ému. Un voile de tristesse s’est aussitôt abattu sur la chrétienté, marquant la fin d’un pontificat profondément empreint d’humanité, de simplicité et de combats pour la paix.

Une dernière apparition marquante

À peine un mois après une hospitalisation, le Saint-Père avait tenu à apparaître une ultime fois en public. Le dimanche 20 avril, jour de Pâques, il était apparu en fauteuil roulant au balcon de la basilique Saint-Pierre de Rome. À midi, devant des milliers de fidèles réunis pour la plus importante célébration chrétienne, il avait prononcé, avec difficulté, sa bénédiction « Urbi et Orbi ».

Trop affaibli pour lire l’intégralité de son message, il en avait confié la lecture à un collaborateur. Le texte évoquait avec gravité les conflits qui secouent le monde, en particulier la « situation humanitaire dramatique et ignoble » dans la bande de Gaza. Il avait appelé à un cessez-le-feu immédiat, à la libération des otages et à l’acheminement d’aide pour les populations affamées.

« Aucune paix n’est possible là où il n’y a pas de liberté religieuse, ni de liberté de pensée et d’expression », avait-il affirmé. Fidèle à sa ligne, il avait exhorté les dirigeants politiques à « ne pas céder à la logique de la peur qui enferme » et à « abattre les barrières qui créent des divisions », plaidant une nouvelle fois pour un désarmement global.

Un pape venu du bout du monde

Né le 17 décembre 1936 à Buenos Aires, Jorge Mario Bergoglio devient en mars 2013 le premier pape originaire du continent américain, et le premier jésuite élu sur le trône de Pierre. Son élection marque un tournant : il choisit le nom de François, en hommage à saint François d’Assise, symbole de pauvreté et d’humilité.

Avant de devenir pape, il fut archevêque de Buenos Aires, reconnu pour sa proximité avec les plus démunis et son attachement à une Église « en sortie », proche des réalités humaines.

Durant douze années de pontificat, François n’a cessé d’interpeller le monde sur les enjeux cruciaux de notre temps : justice sociale, écologie, migrations, dialogue interreligieux. Son héritage spirituel et moral marquera durablement l’histoire contemporaine de l’Église.

Le conclave pour l’élection de son successeur devrait s’ouvrir dans les prochaines semaines. Le monde catholique entre désormais dans une période de deuil et de prière, en hommage à celui que beaucoup considéraient comme le pape des pauvres, le pape du peuple.

Romain K.