La justice ivoirienne a tranché. Tidjane Thiam, président du principal parti d’opposition, ne pourra pas briguer la magistrature suprême lors de l’élection présidentielle prévue en octobre prochain. Le tribunal a ordonné, ce mardi 22 avril 2025, sa radiation de la liste électorale, remettant en cause sa nationalité ivoirienne.

Selon des informations rapportées par Jeune Afrique, la décision judiciaire repose sur un point de droit lié à la nationalité de l’opposant. L’un de ses avocats, Me Ange Rodrigue Dadjé, a précisé que « la présidente du tribunal a rendu son délibéré. Elle a estimé que le président Thiam avait perdu la nationalité ivoirienne lorsqu’il a acquis la nationalité française en 1987, et elle a fait droit aux demandes des requérants, ordonnant sa radiation de la liste électorale ».

Né en Côte d’Ivoire, Tidjane Thiam avait officiellement renoncé à sa nationalité française en mars dernier, dans le but de se conformer aux critères d’éligibilité à la présidence ivoirienne. Une démarche manifestement insuffisante aux yeux de la justice, qui considère sa perte de nationalité ivoirienne comme effective dès l’acquisition de la nationalité française, il y a près de quarante ans.

Cette décision, aux lourdes implications politiques, prive l’opposition d’une figure majeure dans la course à la succession d’Alassane Ouattara.

Comlan S.