L'ÉDITORIAL DE OMAR SALOUF : Élections générales de 2026, un nouveau cycle qui renforce la démocratie

Opinion


Post Image

Comment peut-on définir le groupe de mots "élections générales" ?

Les élections générales peuvent désigner un ensemble d'élections qui se déroulent simultanément ou successivement pour élire différents postes politiques.

Ça permet aux électeurs de désigner par exemple le même jour le Président et le vice-président de la République, les députés à l'Assemblée nationale, les membres du congrès, les conseillers communaux et municipaux.

Tout cela en fonction du modèle de gouvernance du pays qui prend l'option des élections générales.

Au Bénin, il s'agit d'élire au cours d'une même année les députés, les conseillers communaux et municipaux (le 12 janvier 2026), puis le Président de la République (le 12 avril 2026).

Au delà du terme élections générales, il ne serait pas superflu de parler d'année électorale.

Faut-il le rappeler, c'est la deuxième fois que le Bénin va vivre les élections générales. La première fois, c'était au lendemain de la conférence nationale de 1990. Et donc en 1991, les législatives, les communales et la présidentielle ont eu lieu.

Toutefois, le contexte n'est pas le même, puisqu'en 90-91 nous sortions d'une crise sociopolitique et il fallait remettre les compteurs à zéro et relancer le pays sur le chemin du développement après avoir posé les bases démocratiques.

Depuis lors, le Bénin démocratique fait son petit bonhomme de chemin. Quelle est donc l'opportunité d'instaurer les élections générales au Bénin ?

J'y vois trois raisons fondamentales que je vais citer pêle-mêle :

Raison politique : La réforme du système partisan est une avancée politique majeure. Pour sécuriser cet acquis, il fallait renforcer la réforme de sorte à davantage inciter au renforcement de la structuration des partis politiques.

Les élections générales imposent aux partis plus de sérieux et une grande organisation sans lesquels il leur serait difficile, voire impossible de compétir à plusieurs élections à la fois.

Il y a également la volonté de l'alignement des mandats présidentiel, législatif, communaux et municipaux qu'il ne faut pas occulter.

Raison de développement : "Fini les élections, place au travail et au développement". Cette expression prendra tout son sens dès 2026 lorsqu'on sait que durant leurs mandats de 5 ans, ni le Président de la République, ni les députés encore moins les conseillers communaux et municipaux ne seraient préoccupés par les élections au point d'être déconcentrés par rapport aux questions de développement et du bien-être des citoyens.

Focus sur le travail, les soubresauts politiques reprendront en fin de mandat.

Raison financière : Les élections coûtent des fortunes pour le contribuable. Le coût onéreux des élections était une problématique à laquelle il fallait trouver une réponse claire.

Les élections générales sont donc l'alchimie idéale pour faire des économies au pays et orienter les ressources sur d'autres besoins vitaux.

En somme, ces raisons sont pour moi à l'avantage de tous, quelque soit le bord auquel on appartient.

Mais y-a-t-il d'inconvénients à opter pour les élections générales selon vous ?

Si inconvénients il y aura, ce serait peut-être le manque de baromètre électoral pendant 5 ans.

Oui, les élections, fuent-elles communales, municipales ou législatives sont un baromètre électoral pour le Président de la République en exercice.

Quoiqu'on dise, les législatives de 2019 ou les communales de 2020, auront été pour le Président Patrice TALON ce que les grandes démocraties appellent les élections de mi-mandat. Cela permet quelque peu de réajuster les manières, de réévaluer les aspirations des citoyens au cœur de la politique intérieure.

Omar SALOUF, Le Grand Rendez-vous (Canal3 Bénin)
+229 0195475829
+229 0166890900