Succession du Pape François : l’Afrique peut-elle accéder au trône de Saint Pierre ?
Vatican

À la veille du conclave appelé à désigner le successeur du Pape François, les regards du monde entier convergent vers le Saint-Siège, à Rome. Tandis que l’Église catholique s’apprête à vivre un moment décisif de son histoire, l’Afrique nourrit un espoir légitime : celui de voir, pour la première fois, l’un de ses fils accéder au trône de Saint Pierre.
Parmi les 135 cardinaux électeurs réunis à partir de ce mercredi 7 mai dans la chapelle Sixtine, plusieurs figures africaines se distinguent. Le Ghanéen Peter Turkson, le Guinéen Robert Sarah et le Congolais Fridolin Ambongo sont cités parmi les papabili, ces candidats potentiels au pontificat. Tous trois jouissent d’une réputation solide au sein de la Curie romaine et au-delà, et portent une voix respectée dans l'Église universelle.
Mais l’Église est-elle prête à franchir ce pas historique ? Après l’élection en 2013 du Pape François, premier pontife venu d’Amérique latine, la désignation d’un pape africain marquerait un tournant inédit. Elle serait aussi un symbole fort, dans un continent qui représente près de 20 % des 1,4 milliard de catholiques à travers le monde, même si les cardinaux africains ne constituent que 12 % des votants au conclave.
Dans un contexte où certaines valeurs africaines sont perçues comme conservatrices, un éventuel pape originaire d’Afrique saura-t-il poursuivre l’œuvre d’ouverture amorcée par son prédécesseur, Pape François ? Ou imprimera-t-il une nouvelle direction ?
Alors que le monde attend impatiemment la fumée blanche annonçant l’élection du nouveau Souverain pontife, l’Afrique retient son souffle. Une page de l’histoire de l’Église est sur le point de s’écrire.
Pour mémoire, le Pape François s’est éteint le 21 avril 2025, des suites d’une maladie, après douze années marquées par un engagement constant en faveur des plus pauvres et des exclus.
Comlan S.
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