6e Conférence Internationale Afrique : Cotonou, capitale africaine de la Souveraineté
GIAF 2025

Cotonou s’impose comme la capitale africaine de la souveraineté. La 6e Conférence Internationale Afrique a officiellement ouvert ses travaux ce vendredi 9 mai 2025 à l’hôtel Novotel de Cotonou, sous la présidence du Ministre d’État, chargé du Développement et de la Coordination de l'Action Gouvernementale, Abdoulaye Bio Tchané.
Deux invités de marque ont rehaussé l’éclat de la cérémonie d’ouverture : Jean-Louis Ekra, ancien président d’Afreximbank, et Dr Sidi Ould Tah, ancien Directeur général de la Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique (BADEA) et candidat à la présidence de la Banque Africaine de Développement (BAD).
Placée sous le thème : « Comment penser les souverainetés africaines dans un monde fracturé et incertain ? », cette édition entend offrir une plateforme d’échanges de haut niveau sur les leviers à mobiliser pour bâtir une souveraineté africaine forte, plurielle et contextualisée.
Quatre sessions thématiques structurent les travaux de cette rencontre :
- Souveraineté et souverainisme : reconstruire une souveraineté équilibrée en politique intérieure africaine ;
- Souveraineté économique : identifier les conditions de conquête de l’autonomie financière du continent ;
- Souveraineté sécuritaire : faire face aux menaces et défis transversaux ;
- Cultures africaines et souverainetés nationales : les repositionner face à la géopolitique mondiale et ses luttes d’influence.
Universitaires, journalistes spécialisés, ingénieurs, responsables politiques, chercheurs, consultants et anciens hauts responsables publics venus de divers pays prendront part aux panels. Leur diversité d’expertises vise à enrichir le débat et à offrir des perspectives croisées sur les enjeux de souveraineté.
Dans son allocution d’ouverture, le ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané a souligné la pertinence du thème retenu cette année, affirmant que « l’Afrique ne devrait pas revendiquer une souveraineté d’isolement, mais une souveraineté de responsabilité ». Et d’ajouter : « Une souveraineté qui ne s’oppose pas à l’interdépendance, mais refuse la dépendance passive. Une souveraineté qui invite à co-construire l’ordre mondial sans s’y dissoudre. »
Abdoulaye Bio Tchané a également encouragé les participants à faire de cette rencontre une occasion de réflexion profonde sur les défis majeurs du continent : « L’Afrique n’a pas à choisir entre ouverture et souveraineté. Elle doit bâtir une souveraineté ouverte mais lucide, active plutôt que défensive, une souveraineté de transformation. »
Coorganisée par le gouvernement du Bénin et le Groupe Initiative Afrique (GIAF), la Conférence s’inspire de la méthode Aspen, fondée sur l’indépendance d’esprit et le dialogue sans tabou.
Armand D.
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