Enseignement technique et formation professionnelle - Élections générales de 2026 : le regard du ministre-conseiller Expédit Codjo Houessou

Cartes sur Table


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Le ministre-conseiller en charge de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, Expédit Codjo Houessou, était l’invité de l’émission "Cartes sur Table" ce dimanche 25 mai 2025. Au micro de Sosthène Fadaïro et Adam Soulé Aziz, il a apporté des éclaircissements sur sa mission, les avancées du secteur, et les enjeux de la présidentielle de 2026.

La première précision faite est que le poste de ministre-conseiller n’est ni une charge administrative, ni un doublon ministériel. « Nous sommes des collaborateurs du président de la République. Nous faisons remonter les doléances de la population, nous veillons à l’exécution des décisions présidentielles sur le terrain », a expliqué Expedit Codjo Houessou. Sans cabinet, avec un simple véhicule de service et un garde du corps, les ministres-conseillers consacrent, selon lui, 80 % de leur temps au terrain. « Il n’y a pas de chevauchement. Chacun est à sa place et travaille en synergie », a-t-il rassuré.

Former pour transformer

Sur le terrain de la formation professionnelle, la volonté est claire. Il s'agit, selon le ministre-Conseiller, de répondre au défi du chômage. Pour Expedit Houessou, l’enseignement technique est désormais au cœur de la stratégie gouvernementale. « Un jeune formé pendant trois ans doit être capable de s’installer et mener une vie descente », a-t-il martelé.

Le gouvernement entend inverser la tendance. Il est désormais question d'oeuvrer pour qu'il ait 70 % des apprenants orientés vers les filières techniques et professionnelles, contre 30 % dans l’enseignement général. Dans ces formations, la pratique primera (70 % du temps) sur la théorie (30 %).

L'autre réforme est liée à la création des Unités Économiques à Vocation Pédagogique (UEVP). Elles permettront aux apprenants de produire, vendre et contribuer au financement de leurs établissements. Par exemple, dans les lycées agricoles, les élèves exploiteront des terres mises à disposition. Leur diplôme dépendra de leur production, vendue ensuite sur le marché. L'objectif est tout simplement de faire de ces établissements des pôles d’excellence.

2026 : un débat prématuré sur le successeur

Interrogé sur les perspectives de l’élection présidentielle de 2026 et l’éventuelle désignation d’un dauphin par le président Talon, Expédit Houessou a tempéré. « Le président est concentré sur son programme jusqu’à la fin de son mandat. La Constitution est claire sur la succession », a-t-il déclaré.

Il s’est tout de même réjoui de la stabilité institutionnelle actuelle : « Même en période électorale, l’administration fonctionne. C’est une avancée majeure du régime de la Rupture. »

En conclusion, le ministre-conseiller a salué les efforts du gouvernement et lancé un message d’optimisme : « Cette fois-ci, nous allons chanter les trois couplets. »

Armand D.