Présidence de la BAD : Sidi Ould Tah succède à Akinwumi Adesina

Élection


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La fumée blanche s’est élevée ce jeudi 29 mai 2025 depuis le siège de la Banque africaine de développement (BAD) à Abidjan. À l’issue d’un vote réunissant les représentants des 81 pays membres, Sidi Ould Tah a été élu président de l’institution, succédant ainsi à Akinwumi Adesina, en poste depuis 2015.

Un technocrate aguerri aux commandes

Dernier candidat à s’être officiellement déclaré, Sidi Ould Tah n’est pas un inconnu dans les cercles du développement économique africain. Il a fait ses preuves à la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) qu’il affirme avoir métamorphosée, la faisant passer d’une structure « inconnue des agences de notation » à l’un des établissements les mieux notés sur le continent.

Ancien ministre de l’Économie de la Mauritanie, ce sexagénaire aux convictions bien ancrées défend une vision renouvelée pour la BAD. Son programme repose sur quatre axes majeurs : le renforcement des institutions financières régionales, l’affirmation de l’indépendance financière du continent sur les marchés mondiaux, la valorisation du potentiel démographique africain, et la construction d’infrastructures résilientes face aux effets du changement climatique.

Une vision tournée vers l’avenir

Sidi Ould Tah plaide pour un changement de paradigme : rompre avec les approches du passé, dans un monde où les défis et les opportunités de l’Afrique prennent une nouvelle dimension.

Son élection marque une nouvelle ère pour la BAD, à un moment charnière où le continent cherche à renforcer sa souveraineté économique et à accélérer sa transformation structurelle.

Comlan S.