Ce samedi 31 mai 2025, la Maison des jeunes d’Abomey-Calavi a accueilli une causerie-débat engagée, organisée par Anicette Bada, figure militante de la promotion des comportements responsables chez les jeunes filles. À l’événement, apprenties artisanes, lycéennes et étudiantes ont répondu nombreuses à l’appel, venues réfléchir ensemble aux valeurs à préserver face aux mutations sociales actuelles.

En ouvrant les échanges, Anicette Bada a salué l’appui du gouvernement béninois et de la coopération suisse à travers le Programme d’Appui à l’Égalité de Genre (PAEG). Elle a insisté sur l’urgence d’une prise de conscience face à la dégradation des repères moraux et sociaux, et sur le rôle central que doivent jouer les jeunes filles dans cette dynamique de redressement.

La représentante du PAEG, présente pour l’occasion, a présenté les ambitions du programme, notamment en matière de promotion du leadership féminin. Elle a souligné la nécessité de préparer les femmes à accéder aux responsabilités politiques, notamment à travers une meilleure représentation sur les listes électorales et dans les instances décisionnelles.

Plusieurs autorités locales ont soutenu l’initiative par leur présence, parmi lesquelles le chef d’arrondissement de Calavi-Centre, Franck Doho, le troisième adjoint au maire, Patrice Hounyé-Azé, l’ancien député Épiphane Honfo et l’honorable Brice Dénis Fagbemi. Tous ont insisté sur l’importance de l’éducation civique, de la discipline personnelle et de l’effort, en appelant les jeunes filles à faire du travail leur priorité. Le téléphone portable, souvent mal utilisé, a été pointé du doigt comme un facteur aggravant certaines dérives.

Au fil des discussions, la communicatrice invitée a encouragé un dialogue ouvert, invitant chacune à partager ses expériences et poser des questions. Ces échanges ont permis de faire émerger une conscience collective autour de l’importance de faire des choix responsables et réfléchis.

Anicette Bada a conclu en réaffirmant sa volonté de prolonger l’action sur le terrain : dans les ateliers d’artisanat, les collèges et les universités, afin de sensibiliser un plus large public et semer les graines d’un véritable changement social.

Armand D.