Kétou : L’ANM en croisade contre les sulfites excessifs dans les jus de fruits

Campagne de sensibilisation saluée par les autorités locales


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Depuis le mardi 3 juin 2025, l’Agence nationale de Normalisation, de Métrologie et du Contrôle Qualité (ANM) mène une campagne de sensibilisation à l’endroit des acteurs impliqués dans la transformation locale et l’importation de jus de fruits au Bénin.

Après l'étape de Malanville, zone frontalière du nord du pays, la délégation conduite par Eurielle Akindès, cheffe du service Contrôle Qualité des Produits à l’Import et à l’Export, a posé ses valises à Kétou, le mardi 10 juin dernier. L'objectif est d'alerter les populations et les opérateurs économiques sur les résultats préoccupants d’analyses effectuées dans le cadre du Programme de vérification des importations. Ces analyses révèlent des taux de sulfites largement au-dessus des normes autorisées, aussi bien dans les jus importés que ceux fabriqués localement.

Accueillie par le premier adjoint au maire de Kétou, Vincent F. Odoun-Ewou, la délégation de l’ANM a été chaleureusement saluée. L’élu local a exprimé l’engagement de la commune à accompagner toute initiative visant à protéger la santé des consommateurs. Il a également exhorté les participants douaniers, policiers, transformateurs locaux, importateurs à faire preuve de vigilance et à respecter rigoureusement les normes en vigueur.

Informer pour prévenir

La séance de sensibilisation s’est ouverte par une présentation du chargé de communication de l’ANM, Madjid Adélakoun, qui a exposé les missions et attributions de l’institution. Elle a été suivie de l’intervention de Eurielle Akindès, qui a détaillé la norme béninoise applicable aux boissons, insistant sur la nécessité d’un respect strict pour la préservation des vies humaines.

IMG-20250614-WA0031.jpgFocus : que sont les sulfites ?

Les sulfites sont des composés soufrés utilisés comme conservateurs dans les produits alimentaires et les boissons. Ils servent notamment à prévenir l’oxydation, à inhiber les micro-organismes et à prolonger la durée de conservation. Cependant, leur consommation excessive n’est pas sans danger. En plus de provoquer des troubles gastro-intestinaux et des carences en vitamines, ils sont à l’origine de réactions allergiques graves chez certaines personnes, et leur potentiel cancérigène fait l’objet d’inquiétudes croissantes.

La réglementation béninoise fixe la limite à 10 mg/l pour les jus de fruits. Or, les résultats des contrôles révèlent des niveaux bien supérieurs dans plusieurs échantillons, faisant peser un réel danger sur les consommateurs.

Une vigilance accrue aux frontières

L’ANM entend désormais impliquer plus étroitement les agents des douanes et les forces de l’ordre, notamment aux postes frontaliers. Ces derniers seront appelés à renforcer les contrôles avant l’entrée de ces produits sur le territoire béninois.

A.D.