À moins d’un an de la fin constitutionnelle du mandat du président Patrice Talon, les spéculations autour de sa succession s’intensifient. Sheikh Dr Bertin Koovi, figure politique béninoise, revient sur le devant de la scène pour réitérer son appel lancé le 1er mai 2025 : il souhaite être désigné comme le dauphin du chef de l’État.

Lors d'une conférence de presse tenue ce mercredi 25 juin 2025 à Cotonou, Dr Koovi a déclaré, dans un ton mêlant foi et ambition : « Je demande à Jésus, je demande à Allah de faire de moi le dauphin, afin de faire des chenilles que Talon a construites aujourd’hui des papillons qui volent. » Pour lui, la mission entamée par Patrice Talon en 2016 mérite d’être poursuivie, que ce soit par l’actuel président jusqu’en 2031 ou, à défaut, par un successeur dans la même dynamique et il se propose pour ce rôle.

Face au refus du président Talon de continuer au delà de 2026, le conférencier garde sa détermination, se plaçant sous la volonté divine : « Je laisse Allah décider entre nous. » 
Le considérant comme un « instrument de la providence », Dr Koovi affirme que « le président Talon est un serviteur en mission divine. On peut ne pas l’aimer, mais chacun reconnaîtra que ce pays a vraiment changé. »

Sheikh Dr Koovi ne cache pas son admiration pour l’action gouvernementale, tout en laissant la porte ouverte à son propre engagement politique, si Dieu le veut : « Si Dieu veut que Talon continue, je continuerai à l’accompagner. Mais si Dieu dit que c’est la fin, qu’il m’établisse comme son dauphin pour la continuité. »

Pour conclure, il tient à rassurer l’opinion publique que sa démarche ne serait pas guidée par une quête de pouvoir personnel, mais par une soumission à une volonté supérieure. « Je ne cours pas après le pouvoir. Je cours après la volonté de Dieu », affirme-t-il.

Comlan S.