Affaire "Comlan Hugues Sossoukpè" : Réaction officielle du gouvernement béninois

Sortie médiatique


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Arrêté et extradé vers le Bénin, Comlan Hugues Sossoukpè a été placé en détention provisoire depuis le vendredi 11 juillet dernier. Le gouvernement béninois s’est exprimé pour la première fois sur cette affaire, par la voix de son porte-parole, Wilfried Léandre Houngbédji, lors d’un entretien télévisé diffusé le dimanche 20 juillet 2025.

Revenant sur les faits reprochés à Comlan Hugues Sossoukpè, le Secrétaire général adjoint a affirmé que ce dernier est accusé d’avoir diffusé des contenus souvent contredits ou formellement démentis. « Il y a énormément de choses à lui reprocher. À ce titre, il mérite le respect et la protection de ses droits, mais aussi d’être amené à justifier ses écrits », a-t-il déclaré.

Le porte-parole a insisté sur le fait que les nombreuses contradictions opposées à Sossoukpè n’ont jamais entamé sa détermination à publier.
Pour lui, on ne peut pas se réfugier derrière la liberté de la presse pour justifier des "écrits attentatoires" au moral des troupes ou nuisibles à l’image du pays. 
« Chacun est témoin des productions de notre compatriote sur les réseaux sociaux. Certains évoqueront la liberté d'expression. Certes, le gouvernement est partisan de la liberté d'expression... mais nous savons aussi que la liberté rime avec la responsabilité. La liberté d'expression doit s'analyser comme le droit de dire, de prétendre ou d'affirmer ce que l'on veut, tout en s'accompagnant du devoir d'assumer ou, à tout le moins, de prouver ses allégations », a-t-il déclaré.

Selon Wilfried Léandre Houngbédji, seul détient le statut de journaliste celui qui possède une carte de presse. Il a ainsi remis en question la légitimité de Sossoukpè à se réclamer du journalisme professionnel. 

Pas d'enlèvement, selon le gouvernement

Concernant les circonstances de l’arrestation, le porte-parole du gouvernement a fermement rejeté les allégations d'enlèvement évoquées dans certains médias et réseaux sociaux. « J’ai lu qu’il a été interpellé par les forces de police du pays où il résidait. Ce sont ces mêmes forces de l’ordre qui l’ont ensuite remis aux autorités béninoises », a-t-il soutenu.

A.D.