Nationalité béninoise pour trois Afro-descendants : L’honorable Edmonde Fonton salue une avancée historique

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Depuis trois jours, un événement majeur anime les débats et occupe la une des médias nationaux et internationaux : l’attribution officielle de la nationalité béninoise à trois Afro-descendants, en vertu de la loi n°2024-31 du 2 septembre 2024. Une cérémonie symbolique, marquée par la remise solennelle de passeports, a suscité émotion et adhésion à travers le pays.

Parmi les nombreuses voix qui se sont élevées pour saluer cette initiative, celle de l’honorable Edmonde Fonton, députée de la 6e circonscription électorale et membre du groupe parlementaire "UP le Renouveau", s’est distinguée par la clarté de son engagement. Dans une déclaration accordée à notre rédaction, la Parlementaire a exprimé sa « satisfaction pleine et entière » quant à la mise en œuvre de ce dispositif législatif novateur.

Un geste fort de reconnaissance fraternelle

Pour l’élue, cette démarche du président Patrice Talon et de son gouvernement marque « une passerelle mémorielle et identitaire » tendue vers les descendants des Africains déportés durant la traite négrière. Au-delà de la notoriété des bénéficiaires, Ciara Princess Wilson, David Romuald Smeralda et Joseph Gabendi, c’est l’impact moral, psychologique et symbolique de ce retour officiel aux origines que la députée juge fondamental.

Un pas vers la réconciliation historique

La loi adoptée par le Bénin apporte, selon l’honorable Fonton, une réponse concrète à la quête identitaire de nombreux Afro-descendants installés dans les Amériques. « La traite transatlantique a laissé des blessures profondes. Offrir la possibilité de recouvrer une appartenance à la terre d’origine, c’est contribuer à refermer ces plaies historiques », a-t-elle déclaré.

Le Bénin, en permettant aux Afro-descendants d’accéder à sa nationalité, s’illustre comme un acteur responsable dans le processus de réconciliation avec cette douloureuse page de l’histoire de l’humanité. L’initiative, selon la députée, ouvre la voie à de nouvelles formes de relations entre les peuples africains et leur diaspora.

Un appel à la continuité et à la vulgarisation

Consciente des enjeux humains et symboliques, Edmonde Fonton plaide pour la pérennisation et la large diffusion de cette loi. Elle insiste sur l’importance, pour tout individu, d’être en accord avec ses origines. « Notre pays a posé un acte fort, qui s’inscrit dans le dialogue des civilisations et dans le débat mondial sur l’inculturation. Il convient désormais de l’élargir à d’autres bénéficiaires potentiels », conclut-elle.

A.D.