Présidentielle 2026 : Romuald Wadagni, l'héritier désigné de la mouvance présidentielle

Joseph Djogbénou et Abdoulaye Bio-Tchané : Deux soutiens de taille


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À mesure que l’échéance présidentielle de 2026 approche, la majorité présidentielle béninoise dévoile progressivement sa stratégie. Au cœur de cette dynamique, un nom s’impose avec insistance : celui de Romuald Wadagni, ministre d’État en charge de l’Économie et des Finances, et désormais prétendant sérieux à la succession de Patrice Talon.

Le décor est planté. À moins d’un an du scrutin présidentiel, la mouvance au pouvoir a trouvé son candidat. Le choix de Romuald Wadagni, fruit d’un consensus forgé au sommet de la majorité, n’est pas anodin. Il incarne à la fois la continuité de la gouvernance Talon, et une certaine modernité managériale, que la coalition au pouvoir souhaite mettre en avant pour séduire l’électorat.

Son investiture, bien que non encore officiellement proclamée, bénéficie déjà d’un large soutien politique. Joseph Djogbénou, président de l’Union Progressiste le Renouveau, et Abdoulaye Bio-Tchané, figure de proue du Bloc Républicain, ont joint leurs forces pour porter cette candidature. Une alliance stratégique qui vise à sceller l’unité de la majorité autour d’un profil rassurant et techniquement solide.

Un duo pour la stabilité

Pour renforcer ce ticket électoral, Wadagni serait accompagné par l’actuelle vice-présidente de la République, Mariam Chabi Talata. Un choix hautement symbolique, qui traduit la volonté de prolonger la ligne institutionnelle mise en place depuis 2021. Ce duo reflète une volonté claire : assurer une transition maîtrisée, sans rupture, tout en consolidant les fondations économiques et sociales du régime en place.

Du côté des militants, l’enthousiasme est palpable. Cette candidature apparaît comme un compromis idéal entre fidélité au président Patrice Talon et promesse de renouveau dans le style et la méthode.

D’un cabinet international à la gestion des finances publiques

Romuald Wadagni, 49 ans, est un profil atypique dans l’arène politique béninoise. Originaire de Lokossa dans le département du Mono, il s’est formé à la finance d’entreprise en France, avant de faire ses preuves au sein du géant international Deloitte. En quelques années, il devient l’un des plus jeunes associés du Cabinet, avec des missions menées entre l’Europe, les États-Unis et l’Afrique.

Titulaire d’un Master de l’École supérieure des affaires de Grenoble, certifié CPA, passé par la prestigieuse Harvard Business School, il se distingue par une solide culture du résultat et une vision internationale des enjeux économiques.

Arrivé en 2016 dans le gouvernement Talon, il impose rapidement un style fait de rigueur, de modernité et de réformes. Sous son impulsion, le Bénin améliore sa notation financière, attire les investisseurs et se hisse parmi les économies les plus dynamiques de la sous-région.

Une candidature à double portée

Romuald Wadagni ne fait pas que prolonger l’héritage Talon : il lui donne un nouveau souffle. Son profil technocratique, couplé à une connaissance fine des circuits internationaux, le place en position de force dans un contexte où les enjeux de développement, de souveraineté économique et de gouvernance efficace restent centraux.

Au-delà de la majorité présidentielle, sa candidature semble également séduire dans d’autres cercles. Les réactions sur les réseaux sociaux et dans certains milieux économiques laissent entrevoir un soutien plus large que prévu, preuve que le pari Wadagni pourrait bien dépasser les frontières partisanes.

DAC