Lettre de voiture électronique : le Bénin lance la phase expérimentale du dispositif international

Sécurité routière


Post Image

Le gouvernement béninois franchit une nouvelle étape dans la modernisation et la sécurisation du transport routier de marchandises. Ce mercredi 14 septembre 2025, la phase expérimentale de l’émission de la lettre de voiture électronique internationale a officiellement été lancée à Cotonou.

La cérémonie a été présidée par Joseph Ahissou, représentant du ministre du Cadre de vie, du développement durable qui a salué une réforme « stratégique » en faveur d’un secteur plus structuré et sécurisé. Il a par ailleurs réaffirmé l’engagement de l’exécutif à intensifier les campagnes de sensibilisation et les contrôles, notamment contre la surcharge, la vitesse excessive et les comportements à risque sur les routes.

Une réforme numérique au service de la logistique

Cette nouvelle lettre de voiture, désormais dématérialisée, est délivrée via la plateforme SYGFR (Système de gestion du fret routier). Elle s’inscrit dans le cadre du projet PASport, mis en œuvre avec l’appui de l’agence belge de développement Enabel, et s’aligne sur la dynamique de professionnalisation du secteur enclenchée par le gouvernement depuis 2016.

Grâce à sa position géographique stratégique, le Bénin nourrit l’ambition de devenir un hub logistique sous-régional. Dans cette perspective, la digitalisation des procédures de transport constitue un levier essentiel. Le SYGFR permet de renforcer la traçabilité du fret, de réduire les risques de fraude et d’harmoniser les pratiques entre les différents acteurs de la chaîne logistique.

Plus de 1 300 transporteurs déjà enrôlés

Depuis l’ouverture de la plateforme en novembre 2023, plus de 1 300 transporteurs ont été enregistrés, contre 406 auparavant. En plus de l’émission des lettres de voiture électroniques, le système permet également l’enregistrement des conducteurs, des véhicules, ainsi que la délivrance des cartes de transport.

L’inscription s’effectue directement en ligne, avec des frais fixés à 3 000 FCFA par an pour les opérations nationales, et 1 000 FCFA par pays desservi pour les trajets internationaux. Un certificat de conformité pour remorques, obligatoire, est proposé au tarif de 12 000 FCFA.

Le dispositif respecte les normes communautaires et nationales, notamment l’Acte uniforme OHADA et les règlements de l’UEMOA. Il permettra un meilleur suivi des quotas de fret, tout en garantissant l’application des tarifs homologués.

AD.